Le saviez vous?

  • Pour réduire efficacement ses émissions de gaz à effet de serre dans son alimentation, une règle d’or : manger local, de saison, de qualité et modérer sa consommation de viande.

mercredi 7 janvier 2009

San Francisco : les restos qui roulent à la vignette verte

Je voulais vous faire partager un article que j'ai lu et que je trouve très sympa.
On montre toujours les américains (ou même les chinois) du doigt en disant qu'ils sont les plus pollueurs du monde, mais on ne voit jamais assez les bonnes initiatives dont on pourrait s'inspirer en France...
Donc je vous communique à mon tour cette belle initiative que Reporter d'espoirs m'a fait découvrir.
Et nous que faisons nous? Connaissez vous des initiatives de ce genre en France?

"Pour recevoir un label, certains établissements limitent leurs gaspillages.
Les chips de Grégoire sont célèbres dans toute la baie de San Francisco. En plus d’être populaires, elles ont l’intérêt d’être produites dans un établissement écolo. C’est ce qu’indique l’autocollant vert à l’entrée du restaurant, attestant que Chez Grégoire a reçu le label «Thimmakka certified green restaurant». Thimmakka (1) est le nom de l’association américaine, basée a San Francisco, qui estampille les établissements de restauration après les avoir aidés a adopter des attitudes plus respectueuses de l’environnement. Objectif : réduire les consommations d’énergie et donc économiser de l’argent.
Robinet. Le dispositif a été lancé en 1998 par Ritu Primlani, une jeune diplômée de l’université de Californie originaire du Pakistan : «Lors de mes interventions, je traque le moindre gaspillage d’eau ou d’électricité et mesure la production de déchets ou de CO2. Après quoi, je propose différents outils pour réduire ces dépenses inutiles et nuisibles pour l’environnement.» Pas besoin de révolution : opter pour des ampoules a basse consommation, changer le robinet qui coule, ne plus imprimer de factures mais les envoyer par Internet ou installer un bac pour les déchets organiques que les services municipaux récupéreront, suffisent à faire la différence. Pour inciter les restaurateurs a entrer dans cette démarche, Ritu Primlani a adopte le modèle des Esco (Energy Service Company). Un système peu développé en Europe mais bien connu outre-Atlantique, qui consiste à se payer sur les économies générées par les nouvelles installations. Sûre de ses résultats, Ritu propose donc sa prestation gratuitement, puis encaisse, chaque année et pendant deux ou trois ans, la moitie des 2 100 dollars (1 500 euros) économisés, en moyenne, par restaurant.
Sceptique. Une aubaine pour les petits établissements, notamment ceux tenus par des immigrés : «Sachant qu’ils n’ont que peu de temps et pas de budget à consacrer a une démarche écologique, il n’est pas facile de les sensibiliser a ces questions, raconte Richard Young, de l’agence privée Food Service Technology Center, qui développe ses propres programmes d’efficacité énergétique. D’autant que certains ne parlent pas bien l’anglais et ont donc du mal a comprendre les réglementations en vigueur.» Le bilan de Thimmakka serait très positif : «Outre les économies financières, on a permis d’éviter, entre 2003 et 2008, la production de 9 400 tonnes de déchets solides, de 426 tonnes de CO2 et le gaspillage de 40,9 millions de litres d’eau et 940 530 kW/h d’électricité», assure Ritu Primlani. Ces chiffres laissent sceptiques Dimitri Caudrelier, de l’association Shake Your Planet, qui travaille dans le même domaine. «Ce qui est sur, en revanche, c’est que Ritu a réussi à sensibiliser de nombreux restaurants a l’écologie et, en cela, son impact est énorme», reconnait-il. 120 établissements, en effet, arborent déjà le label Thimmakka.